Couleur Objets
Absinthe |
Variété d’armoise, plante amère et aromatique. Vert intense qui est celui de l’absinthe. | |
Acajou |
Arbre en région tropicale. Bois de cet arbre d’une couleur rougeâtre. Couleur brun rouge utiliser pour désigner une teinte capillaire. On trouve dans le Colour Index, sous les références : Mahogany, des pigments oxydes de fer naturels, ainsi que des colorants acides bruns. | |
Alezan |
Couleur de la robe d’un cheval, formée de poils d’une seule couleur qui va du beige clair au brun foncé. L’alezan peut être : clair, foncé, brûlé, doré, cuivré, etc. | |
Amande |
Couleur de la coque de l’amande lorsqu’on la cueille sur l’arbre, d’un gris vert moyen très doux. | |
Amarante |
Plante ornementale dont les fleurs rouges, en grappes, éclosent à l’automne. Couleur de ces fleurs (rouge-violet). Colorant azoïque qui sert à teindre la laine en rouge. | |
Ambre |
Ambre jaune, succinite, succin ou karabé, était aussi l’elektron des Grecs. Résine jaune, « ambrée » à brun plus ou moins foncé et qui est insoluble dans tous les solvants connus. D’une couleur jaune doré ou rougeâtre, allant parfois jusqu’au brun. | |
Anthracite |
Couleur gris foncé du charbon de ce nom. | |
Ardoise |
Pierre tendre et feuilletée, d’un gris bleuâtre. Couleur de cette pierre. | |
Ardoise (gris d’) |
Il s’agit d’argiles schisteuses dont la couleur varie selon l’origine et la teneur en impuretés. Gris foncé bleuté en Bretagne, gris violacé dans les Ardennes. Faible pouvoir couvrant. | |
Argent (Gris, Blanc, Jaune) |
Qui se rapproche de la couleur de l’argent métal. | |
Aubergine |
Fruit originaire de l’Inde. Teinte pour représenter la couleur violette du fruit | |
Aubère ou Péchard |
Couleur de la robe d’un cheval formée de poils blancs et rouges mélangés. Elle peut être : claire, ordinaire ou foncée. | |
Auvergne (Bleu d’) |
Fromage à moisissures internes. Autre nom de la race de chiens « braques d’Auvergne » |
Barbeau |
Bleu vif de la couleur de cette plante à fleurs. | |
Beige |
Laine beige, laine qui a sa couleur naturelle. De la couleur de cette laine. | |
Beurre |
Beurre : Jaune clair, de la couleur du beurre. | |
Bleuet |
Bleuet : Nom usuel du barbeau à fleurs bleues. Bleu clair de cette plante. | |
Blond |
Couleur des cheveux et de la barbe (entre le doré et le chatâin clair). D’un jaune pâle peu prononcé : les blonds épis, une bière blonde. | |
Blue-Jean |
Vêtement fabriqué aux USA, en jean et teint à l’indigo. | |
Bourrache |
Plantes à grandes fleurs bleues. Couleur de ces fleurs, bleu mauve à mauve. | |
Brique |
Qui a la couleur de la brique. Rouge orangé à brun cuivré. | |
Bruyère commune |
Sous-arbrisseau bien connu dont les feuilles se colorent en rouge proupre à l’automne et dont les fleurs rose mauve sont en forme de clochettes. On obtient une teinture d’un jaune doré très solide en utilisant la plante entière dans un chaudron en cuivre. |
Café et Café au lait |
Café et café au lait : Désignent deux couleurs faciles à imaginer. | |
Camel |
Couleur fauve des poils de chameau. | |
Canard (bleu ou vert) |
Couleurs rappelant celles observées sur le plumage des canards sauvages. | |
Canari (jaune) |
Couleur la plus ordinaire d’une partie du plumage du canari. Synonymes : Jaune serin, jaune de Primuline. | |
Cap de More ou Maure |
Robe d’un cheval rouan à tête noire. | |
Capucine (rouge) |
L’une des nuances que l’on observe le plus souvent dans les variétés de la Capucine grande. | |
Caramel |
Caramel : Couleur, du marron clair (blond) au brun foncé, du caramel. | |
Cardinal |
Rouge pourpre vif. Désignation de cette couleur, dérivée autrefois du carmin de cochenille. Synonyme : Nacarat. | |
Carotte (rouge) |
Nuance, rouge orangé, de la carotte adulte et épluchée fraîche. | |
Caroubier (rouge) |
Rouge sombre du bois de caroubier, l’une des matières colorantes qui servent à teindre les laines. | |
Céladon |
D’une couleur vert pâle, des feuilles de saule ou de pêchers. | |
Céleste (bleu) |
Qui est de couleur du ciel par beau temps. | |
Cerise |
Couleur rappelant la tonalité générale des cerises. | |
Chamois |
Couleur rappelant celle de la robe de l’animal de ce nom. | |
Chartreuse (Jaune et Vert) |
Couleurs des liqueurs de ce nom : chartreuse jaune, chartreuse verte. | |
Châtain |
D ‘une couleur brun clair rappelant celle de la châtaigne. | |
Ciel (bleu) |
Bleu intense lumineux, couleur du ciel. | |
Citron |
Couleur de l’écorce du citron. | |
Coccinelle |
Rouge vif de la couleur rouge écarlate des élytres de la coccinelle. | |
Coq-de-Roche |
Oiseau de l’Amérique du Sud dont le mâle est doté d’un plumage éclatant. Synonyme : rupicole. Couleur de ce plumage (proche du jaune de cadmium foncé ou orangé). | |
Coquelicot |
Pavot rouge poussant dans les céréales ou au bord des routes. | |
Coquille d’œuf |
Qui a la couleur blanc crème des coquilles d’œufs quand elles sont claires. Le blanc de coquille qui s’obtient par broyage léger des coquilles. | |
Corail |
Petits polypes rouges ou blancs des mers chaudes. Groupés en colonies, ils peuvent former des récifs sous marins. L’utilisation du corail broyé comme pigment, est interdite. Couleur du corail : d’un rouge orangé éclatant. | |
Craie de montagne |
Sorte d’argile schisteuse imprégnée de bitume, ce qui lui donne une belle couleur bleuâtre. | |
Cuivre |
De la couleur rouge du métal de ce nom. Pigments, voir bleu et vert de cuivre. |
Delft (bleu de) |
Bleu moyen, caractéristique des décors des faïences de Delft. | |
Ebène |
Bois dur et lourd des ébéniers dont la couleur noir ou grise est due à des champignons. D’un noir éclatant, brillant. | |
Ecrevisse |
Rouge vif, de la couleur que prend l’écrevisse après la cuisson. | |
Eglantine (rose) |
Eglantine (rose) : Dénomination empruntée aux soieries et rappelant les nuances des fleurs d’églantiers sauvages. | |
Email |
hacune des teintes du blason : azur, gueule, pourpre, sable, sanguine, sinople, tannée, or et argent. | |
Encre |
Liqueur, ordinairement noire, dont on se sert pour écrire. Encre rouge, bleue, noire, etc. |
Feuille-morte |
Couleur de feuille morte dans les tons jaunes et bruns. | |
Ficelle |
Couleur de ficelle, de chanvre par exemple, à l’état naturel. | |
Flanelle (gris) |
De la couleur d’un tissus de laine, léger, doux et pélucheux. | |
Fraise |
Couleurs rouge ou rose, plus ou moins vifs, propres à la fraise. | |
Fraise écrasée |
Rouge foncé violacé. | |
Framboise (rouge ou rose) |
Couleur du fruit du framboisier. | |
Gazon (vert) |
De la couleur des herbes qui forment le gazon. | |
Gentiane (bleu) |
Plante des prés montagneux, à fleurs jaunes, bleues ou violettes. | |
Géranium |
Couleur rouge ou rose du pélargonium. On a commercialisé une « laque géranium », pour artistes peintres, constituée par de l’alumine laquée avec de l’éosine. La tenue à la lumière de ce pigment était catastrophiquement faible. | |
Glacier (bleu) |
Couleur des glaciers des montagnes. | |
Glauque |
Couleur vert-bleuâtre rappelant la couleur de la mer. | |
Grège |
Soie grège que l’on tire directement des cocons en les dévidant. Par extension, couleur beige gris de cette soie. | |
Grenadier |
Arbre originaire d’Afrique qui produit des grenades. On extrait de l’écorce de ces fruits, mais parfois aussi de celle des tiges et des racines, un colorant qui donne des tons jaune et jaune brun avec l’alun comme mordant, brun et noir avec le fer. Ce sont des couleurs solides à la lumière et au lavage. Couleur d’ensemble, d’un rouge vif, des fruits du grenadier. | |
Gros bleu |
Vin rouge de mauvaise qualité. Bleu assez vif et foncé. | |
Gueules |
Couleur rouge de l’écu, figurée dans les dessins par des hachures verticales. |
Héliotrope | Bleu violet de la couleur des fleurs d’héliotrope. | |
Horizon | De la couleur du ciel à l’horizon par beau temps. | |
Jarosite | Terre jaune pâle contenant des sulfates de fer, de potassium et de sodium. | |
Jaune crème | Couleur ordinaire de la crème formée sur le lait et après y avoir séjourné. Synonyme : ambre pâle. | |
Jaune paille | Couleur observée sur les chaumes des céréales, la paille de seigle en particulier. | |
Jonquille | Plante du genre des narcisses. Terme de peinture et de dorure. Le jonquille, couleur secondaire que l’on compose avec du blanc et du jaune. |
Lagon |
Bleu vert clair des eaux lagons. | |
Lait |
Le lait est généralement d’un blanc jaunâtre, quelquefois d’un blanc bleuâtre. | |
Lavande |
Arbrisseau vivace cultivé en Provence et utilisé pour parfumer (flacon, sachet de lavande). Couleur bleu mauve de la fleur de cette plante. | |
Lie de vin |
Rouge foncé, tirant sur le violet, de la lie du vin rouge. | |
Lilas |
Couleur d’ensemble de la fleur du lilas mauve. | |
Lin |
De la couleur bleue de la fleur du lin, plante cultivée pour les fibres textiles de sa tige. | |
Lis ou Lys |
Plante bulbeuse qui porte, sur une haute tige, des fleurs blanches du lis commun. La blancheur des lis. Blanc comme lys. | |
Louvet |
Qui est de la couleur du poil du loup, jaunâtre mêlé de noir, en parlant de la robe d’un cheval. | |
Maïs (jaune) |
Couleur de la belle paille de maïs à l’état sec. | |
Mauve |
Couleur des fleurs de la mauve la plus connue. | |
Miel (jaune) |
Couleur la plus générale des miels ordinaires. | |
Moutarde |
Plante herbacée à fleurs jaunes. Composition faite des graines de sénevé broyées avec du moût de vinaigre ou quelqu’autre liquide. Couleur de cette composition. | |
Myosotis (bleu) |
Couleur bleu pâle des fleurs de myosotis. | |
Nacarat |
Couleur d’un rouge clair dont les reflets rapellent ceux de la nacre. Entre le rouge cerise et le rose. | |
Nankin |
Jaune d’un taffetas de coton fabriqué d’abord à Nankin. Synonyme : Jaune de cadmium orangé. | |
Nymphe (rose de) |
Désignation conventionnelle pour exprimer la délicatesse et la fraîcheur de cette teinte, par allusion à ce que pourrait être la couleur de la chair des nymphes de la mytologie. |
Océan |
Bleu tirant sur le vert. Vert tirant sur le bleu. | |
Olive |
Couleur du fruit de l’olivier avant sa complète maturité. Vert tirant sur le brun. | |
Opéra (rouge) |
Couleur rouge pourpre des rideaux de scène et des fauteuils de l’Opéra. | |
Or |
Métal d’un jaune brillant dont on fait les monnaies de la plus haute valeur. | |
Orange |
Fruit à pépins. Couleur de l’écorce de ce fruit à parfaite maturité. | |
Paille |
Couleur jaune paille de la paille de blé. | |
Pain d’épices |
Gâteau fait avec de la farine de seigle, du miel, du sucre et des épices. Couleur brune de ce gâteau. | |
Pangaré (noir) |
Robe des chevaux dont les crins et la peau sont noirs avec des poils fauves sur les naseaux, les flancs, les coudes, le ventre, l’intérieur des cuisses, etc. | |
Paon (bleu) |
Bleu vert brillant. Egalement connu sous le nom de Peacock Blue. Il s’agit d‘une laque d’erioglaucyne. | |
Parme |
Couleur mauve de la violette de Parme. | |
Pêche |
Fruit du pêcher. Couleur d’un rose qui rappelle la peau d’une pêche. | |
Pers |
De couleur jacinthe. Se situant entre le bleu, le violet, le gris et le vert. | |
Persan (bleu) |
Bleu intense, caractéristiques des faïences persanes. | |
Pervenche |
Plante à fleurs d’un bleu clair ou mauve qui pousse dans les lieux ombragés. De la couleur bleu clair ou bleu mauve de la pervenche. | |
Pétrole |
Bleu gris verdâtre plus ou moins foncé rappelant la couleur du pétrole raffiné. | |
Pie |
Couleur d’un cheval, d’une vache, d’une voiture de police… Composé de plaques disséminées sur tout le corps, de deux couleurs dont l’un est toujours blanche. | |
Pierre de fiel |
Belle couleur jaune verdâtre qui n’est autre chose qu’un calcul biliaire ayant été utilisée par les aquarellistes. Aujourd’hui, c’est une curiosité. | |
Pistache |
Graine du pistachier. Vert clair, couleur de cette graine. | |
Pin (vert) |
Couleur des aiguilles de pin. | |
Pivoine |
Rouge vif de la couleur de cette fleur. | |
Pomme (vert) |
Couleur rappelant celle de certaines variétés de pommes imparfaitement mures. | |
Ponceau |
Coquelicot des champs. Couleur rouge profond de cette fleur | |
Porcelaine |
Couleur bleue que l’on trouve sur les porcelaines à décors bleus. | |
Prune |
Couleur des quetsches mûres, abstraction faite de la pruine qui les recouvre. | |
Quetsche |
Prune oblongue de couleur violette à violet sombre. Couleur de cette prune. |
Rhubarbe |
La rhubarbe officinale et notre rhubarbe alimentaire sont utilisées pour obtenir des jaunes de solidité moyenne avec les feuilles et des orangés plus ou moins foncés avec les rhizomes, solides à la lumière et au lavage. | |
Roi (bleu) |
Bleuf vif, de la couleur des armoieries des rois. | |
Rouan |
Robe d’un cheval composée de poils alezans, blancs et noirs mélangés. | |
Rouge |
Qui est de la couleur du feu, du sang. Rouge comme une cerise, un coquelicot, une écrevisse, un homard, une pivoine, une tomate. | |
Rouge chinois ou rouge laque |
Couleur caractéristique de la laque chinoise. | |
Rubican |
Cheval rubican : cheval noir, bai ou alezan dont la robe est parsemée de poils blancs. | |
Sapin (vert) |
Couleur vert sombre rappelant celle des aiguilles de sapins. | |
Saumon |
Couleur rappelant celle de la chair des saumons. | |
Serin (jaune) |
Couleur jaune rappelant celle de cet oiseau. | |
Sèvres (bleu de) |
De la couleur de certaines porcelaines d’inspiration chinoise fabriquées par la Manufacture Nationale de Sèvres. | |
Soufre (jaune) |
Jaune clair, de la couleur du soufre en poudre. | |
Souris (gris) |
Couleur du pelage de cet animal. | |
Taupe |
L’expression « noir comme une taupe » signifie : très noir, alors que la taupe n’est pas noire. | |
Temps (couleur du) |
Couleur bleue. | |
Thé (rose) |
De la couleur de cette boisson. | |
Tilleul |
Couleur des samares du tilleul, dans l’état où elles sont employées par l’herboristerie. | |
Tomate |
Couleur de la tomate mure. Rouge comme une tomate. | |
Tourmaline |
Pierre fine, borosilicate naturel d’aluminium, de couleurs variées. | |
Tourterelle (gris) |
Très doux, comme le plumage d’une tourterelle. | |
Turquin |
Se dit d’un marbre bleu veiné de blanc provenant d’Italie. Bleu turquin : bleu foncé. | |
Tyr (pourpre de) |
Qui rappelle la plus belle nuance des étoffes pourpres sorties des teintureries de Tyr et de Sydon, dans l’antiquité. |
Vert tilleul | Couleur des samares (fruits secs) du tilleul. | |
Vin de teinte ou vin de teinture | Gros vin qui donne de la couleur à des vins fabriqués. | |
Violet(te) | De la couleur de la fleur de ce nom. Longueur d’onde moyenne 400nm. Se dit de la coloration de la peau par le froid. Encre violette. Couleur du deuil des rois de France, des vêtements des évêques, des rubans de palmes académiques. | |
Wagon | Vert assez vif et soutenu utilisé pour la peinture des voitures de voyageurs. | |
Zain | Se dit d’un animal dont la robe, toute d’une couleur, n’a aucun poil blanc. |
Couleur des Pierres
Aigue-marine |
Variété de béryl d’un bleu vert. Couleur pâle, brillante, transparente de cette pierre. | |
Albâtre |
Variété de sulfate de calcium saccharoïde naturel, pierre blanche translucide, tendre et compacte. Par extension : blancheur éclatante, extrême. | |
Améthyste |
Cette couleur rappelle celle de la pierre précieuse du même nom. | |
Aventurine |
Variété de quartz rougeâtre contenant des particules de mica miroitant sous la lumière. Verre mêlé de limaille de cuivre qui y brille comme de petits grains d’or. | |
Azur |
Lapis lazuli, encore appelé pierre d’azur. Couleur d’un beau bleu clair. Pigments minéraux utilisés en céramique | |
Balais |
Nom de la couleur rouge ou rose foncé, toujours violacée, d’un rubis du même nom. | |
Bismuth |
Métal d’un blanc tirant sur le rouge. | |
Lapis lazuli |
Roche colorée en bleu par un minéral, la lazurite, qui doit sa teinte à l’ion S 3. Pierre semi-précieuse d’un bleu composée de silicates complexes. Voir aussi bleu d’outremer. | |
Emeraude |
Pierre précieuse ordinairement d’un beau vert. Couleur verte de cette pierre. Voir également vert oxyde de chrome hydraté. | |
Grenat |
Pierre semi-précieuse, silicate d’aluminium, manganèse, fer, etc., de couleurs variées. Couleur rouge profond de la forme Pyrop de cette pierre. | |
Jade |
Pierre d’une couleur verdâtre ou olivâtre, fort dure. | |
Rubis |
Rouge vif, éclatant, couleur de la pierre précieuse de ce nom. Pigments azoïques et/ou laques, de nuances très fraîches mais de médiocre solidité. Mélange d’alumine et de silices teint par des phtaléines, de nuances très fraîches mais de médiocre solidité. | |
Turquoise |
Pierre précieuse bleue. | |
Vert émeraud |
Couleur verte de la pierre du même nom. |
Couleur Perçues
Abricot |
Couleur de la peau du fruit du même nom, peut aller du jaune orangé à l’orangé rouge. | |
Adoucir |
Rendre une couleur moins vive, plus douce. | |
Amorti |
Plus faible, moins vif, moins violent. Mot peu approprié au vocabulaire de la couleur. | |
Anis |
Plante odoriférante de la famille des ombellifères. Couleur de cette plante. | |
Ardent |
Qui est en feu, flamboyant. | |
Auburn |
Mot anglais qui s’utilise pour un brun roux. | |
Aviver |
Rend vif, donner de l’éclat. | |
Blanc |
Un corps blanc prend la couleur de la lumière qui l’éclaire. On peut aussi classer le blanc comme « couleur achromatique ». Pigments : produits susceptibles d’apporter blancheur et opacité aux milieux dans lesquels ils sont dispersés. | |
Bleu |
Selon Littré, est bleu ce qui est de la couleur du ciel sans nuage. La sensation de couleur bleue résulte de l’action sur la rétine de rayonnements dont les longueurs d’onde sont comprises entre 440nm et 480nm. | |
Bordeaux |
D’une couleur rouge foncé tirant sur le violet. Pigment de nature organique préparé avec des matières colorantes de synthèse. | |
Brillant |
Propriétés réfléchissantes directionnelles d’une couleur de surface ayant pour effet de faire apparaître des reflets plus ou moins lumineux ou des images plus ou moins nettes par réflexion sur la surface. | |
Brun |
D’une couleur sombre entre le roux et le noir. |
Céruléen |
Bleu intense ou sombre. | |
Chardin (bleu) |
Bleu caractéristique de l’œuvre de Chardin. | |
Chatoyer |
Changer de couleur, avoir des reflets. | |
Cinabre |
Couleur rouge vif, tirant sur l’orangé. | |
Cramoisi |
Rouge foncé intense tirant sur le violet. Lors de la teinture, préparation qui rend les couleurs plus vives et plus durables. | |
Crème |
D’un blanc très légèrement teinté de jaune orangé. | |
Cuivré |
D’une teinte rouge, rouge orangé à rouge brun. | |
Cyan |
Terme utilisé en imprimerie pour désigner le bleu primaire. Ses valeurs optimales sont définies par les normes AFNOR NF.Q 64 012 (pour les encres typographiques) et NF.Q 64 013 (pour les encres offset). Aujourd’hui, ces encres sont fabriquées avec des pigments bleus de phtalocyanine. | |
Dur (bleu) |
Bleu très saturé, cru, violent. | |
Eau (vert d’) |
D’un bleu vert transparent. | |
Ecru |
Qui n’a pas été lavé ni blanchi ni teint. | |
Enluminer |
Rendre lumineux, orner, colorer, peindre de couleurs vives. |
Fanal |
On trouve dans cette gamme des violets, des bleus, des verts et des rouges, malheureusement leur solidité à la lumière est aussi mauvaise que leurs couleurs sont belles. | |
Fauve |
D’une couleur tirant sur le roux. | |
Feu |
Couleur de feu. Rouge feu, orangé très vif. Se dit de tout ce qui est ardent, flamboyant, vif. | |
Gris |
On désigne communément ainsi les couleurs comprises entre le blanc et le noir. | |
Hâle |
Couleur brune que prend la peau sous l’effet du soleil et du grand air. | |
Havane |
Couleur marron clair. | |
Incarnat |
Couleur entre celle des cerises celle des roses (rouge plus ou moins vif à rose vif). | |
Incendie (rouge) |
Norme française NF X 08008, février 1972. Cette norme a pour objet de définir la couleur dite « rouge incendie ». Elle s’applique à la couleur des véhicules de service de secours et de luttre contre l’incendie et au revêtement externe de tous les autres matériels de secours et de lutte contre l’incendie et leurs emplacements. Elle est définie par l’étalon secondaire rouge orangé vif n°1, 1 801. | |
Irisation |
Altération non uniforme de la couleur caractérisée par l’apparition de reflets rappelant les couleurs de l’arc-en-ciel. Pigments irisés : pigments imitant les effets de la nacre. | |
Isabelle |
Qui est de la couleur mitoyenne entre le blanc et le jaune, mais dans laquelle le jaune domine, ou : d’une couleur café au lait. | |
Japon (jaune du) |
Désignation commerciale de cette couleur. Synonyme : Jaune grenadine. | |
Jaune |
Qui est de couleur de l’or, de citron, de safran. |
Kaki |
Brun jaune, couleur utilisée pour les vêtements militaires de campagne. | |
Klein (bleu) |
Couleur « bleu outremer, extrêmement saturé », mise au point, brevetée et utilisée, d’une façon monochrome, par le peintre Yves Klein. | |
Magenta |
Ville de Lombardie. Nom d’une des trois couleurs primaires utilisées en imprimerie et en photographie. C’est un rouge violet. | |
Malvacé (rose) |
Dégradation vers le blanc du ton clair de l’amarante. | |
Marron |
Couleur des châtaignes à leur maturité. Selon la norme NF X 08-010, Planche 19/30, Classification simplifiée des couleurs, un marron est un orangé-rouge moyennement ou peu saturé et foncé. | |
Mordoré |
D’un brun chaud avec des reflets dorés. | |
Nattier (bleu) |
Bleu moyen caractéristique de l’œuvre de Nattier. | |
Noir |
Théoriquement, pour être noire une couleur de surface doit être pratiquement achromatique et avoir une luminance lumineuse, Y, voisine de zéro. | |
Passer |
Perdre son éclat en parlant d’une couleur, d’une étoffe. | |
Pourpre |
Couleurs intermédiaires entre le rouge et le violet. Colorant obtenu à partie du suc d’un coquillage marin, le murex. |
Raciner |
Teindre en brun fauve. | |
Raviver |
Rendre plus vif, rendre aux couleurs l’éclat qu’elles ont perdu. | |
Rehausser |
Donner plus de force. | |
Rompues (couleurs) |
Rompre ou casser une couleur, dans la terminologie du peintre, c’est ajouter une couleur à une autre, qui en atténue la pureté, l’intensité, la fraîcheur. Les teintes pures sont rompues par addition de leurs complémentaires. | |
Rose |
Qui a la couleur du rose : rouge orangé, rouge ou pourpre clairs. | |
Rose saumoné |
Rose de nuance chaude, due à la présence d’un peu de jaune de cadmium, ce qui le fait tirer sur le saumon. | |
Rougeâtre |
Qui tire vers le rouge. | |
Roux |
Couleur allant du rouge au brun en passant par le jaune orangé. | |
Sable |
Couleur beige-gris clair. Terme héraldique pour désigner le noir. | |
Safrané |
Coloré en jaune avec du safran. | |
Shocking |
Appellation commerciale d’un rose vif crée par la haute couture, avec l’intention de choquer. | |
Tango |
« Couleur » mise à la mode par la vogue du tango. D’orangé très vif à orangé foncé. | |
Tannée |
Qui a pris l’aspect, la couleur, brun clair, du cuir. Halé, basané. | |
Tendre |
Adjectif pour caractériser une couleur claire et délicate. | |
Tête-de-nègre |
De couleur marron foncé. | |
Thénard |
Thénard Louis Jacques, chimiste français, inventeur du premier bleu de cobalt auquel on a donné son nom. Synonyme de bleu Thénard : bleu saphir | |
Turc (rouge) |
Rouge vif, éclatant, obtenu avec la teinture du même nom. |
Valeur | Qualité d’un ton plus ou moins saturé ou plus ou moins foncé. Degré de clarté d’un ton du sombre au clair. | |
Vermeil | Qui est d’un rouge un peu plus foncé que l’incarnat. Vaisselle d’argent que l’on a doré avec de l’or. | |
Vermillon | Couleur rouge vif tirant sur l’orangé. | |
Vert | De la couleur des herbes et des feuilles des arbres des plantes à chlorophylle. D’une longueur d’onde moyenne de 500nm. | |
Vert Véronèse | Désignation commerciale de cette couleur (Lefranc). | |
Vif, Vive | Très intense – lumière vive. Couleurs, teintes vives, saturées et claires. Eclatant, franc, gai, voyant. | |
Xantho | Elément du grec xanthos : « jaune ». |
Couleur et Colorimétrie
NewColor vous propose un ensemble d’informations qui vous permettront de mieux appréhender la technique de la colorimétrie. La couleur résulte de l’interprétation de notre cerveau aux informations envoyées par nos yeux, eux-mêmes analysant le résultat de l’interaction physico-chimique entre la lumière et la matière. Notre œil est sensible à certaines radiations électromagnétiques, comprises dans une bande entre 400 et 700nm, dite spectre du visible. La colorimétrie est le moyen technique d’associer des chiffres à une couleur, de manière à la positionner dans un espace, de calculer des différences entre un standard et un échantillon, de déterminer des tolérances colorimétriques d’acceptation et même de faire de la formulation de couleur. La colorimétrie est une technique récente qui est constante évolution. Elle a pris son essor grâce à l’évolution de l’informatique et de l’instrumentation scientifique. Les dernières évolutions de la colorimétrie ont pour but de trouver des grandeurs qui permettent de mettre en adéquation la colorimétrie instrumentale avec la colorimétrie visuelle.
ABNEY (Loi de) Principe expérimental qui est à la base de la colorimétrie théorique, et selon lequel la superposition de n flux lumineux monochromatiques donne un rayonnement monochromatique dont le flux lumineux est égal à la somme des flux lumineux des radiations composantes.
ACHROMATICITÉ État de ce qui est achromatique
ACHROMATIQUE Sans teinte
ACHROMATOPSIE Variété de dischromatopsie consistant en la seule perception des luminances lumineuses, c’est-à-dire des impressions de lumière à l’exclusion de toute impression de couleur.
ADAPTATION 1. Processus de modification des propriétés de l’oeil selon les luminances ou les couleurs des stimuli observés. 2. État final de ce processus.
ANOMALIES DE LA VISION DES COULEURS Altérations relevées dans la perception des couleurs par rapport à celle d’un oeil normal et se rattachant soit à des défauts d’adaptation (héméralopie), soit à une perte partielle ou totale de sensibilité de l’un ou de plusieurs des trois récepteurs qui caractérisent l’oeil de l’observateur de référence colorimétrique considéré comme représentant la vision normale des couleurs (dischromatopsie).
AXE ACHROMATIQUE Axe perpendiculaire au plan du diagramme de chromaticité et passant par le point achromatique spécifié.
AXE CHROMATIQUE L’un des trois axes rectangulaires suivant lesquels sont portés les trois stimuli de référence d’un système trichromatique.
BATONNETS Eléments réceptifs de la rétine auxquels on attribue le rôle principal dans la perception des stimuli lumineux, lorsque l’oeil est adapté à l’obscurité (Vision scotopique).
BLANC Qualificatif donné aux couleurs de surfaces qui répondent approximativement aux conditions suivantes : 1/ Elles doivent être pratiquement achromatique pour la source choisie, c’est-à-dire qu’il ne leur correspond aucune dominante appréciable 2/ Leur luminance lumineuse Y est toujours assez voisine de 100.
BLANCHEUR Au sens psychosensoriel du terme, impression de couleur éprouvée à l’examen visuel d’une surface réputée blanche. Cette impression est caractérisée, par une amélioration de la sensation de blancheur (liée à la luminance lumineuse) dans le sens bleu de l’axe bleu-jaune du diagramme de chromaticité.
BLANC PARFAIT On désigne ainsi une couleur de surface idéale ayant la propriété de diffuser la totalité du flux lumineux qu’elle reçoit de la source, de façon égale dans toute l’étendue du spectre visible et ce, dans toutes les directions du demi-espace situées du même côté de la surface que cette source.
BRILLANCE Appellation ancienne, encore quelques fois utilisée pour désigner la luminosité d’une surface qui émet un rayonnement lumineux. Eu égard aux confusions possibles entre le terme «brillance» qui évoque la réflexion diffuse et le terme «brillant» qui évoque la réflexion régulière, l’emploi du terme «brillance» est déconseillé.
BRILLANT Propriétés réfléchissantes directionnelles d’une couleur de surface ayant pour effet de faire apparaître des reflets plus ou moins lumineux ou des images plus ou moins nettes, par réflexion sur la surface.
BRILLANT SPECULAIRE Paramètre sans dimension retenu à titre provisoire pour caractériser quantitativement et conventionnellement le brillant d’une couleur de surface et dont la valeur est égale au produit par 1 000 du facteur de réflexion (régulière) de cette surface, les mesures étant effectuées dans des conditions d’éclairage et d’observation spécifiées.
CARACTERISTIQUES COLORIMETRIQUES Ensemble des critères quantitatifs qui permettent de définir entièrement une réalisation ou un stimulus de couleur à l’aide des conventions CIE et de les reproduire à l’identique au regard de ces mêmes conventions.
CHROMATICITE Caractéristique colorimétrique d’un «stimulus de couleur» (ou d’une réalisation colorée) repérable, soit par les « coordonnées trichromatiques » x et y, soit par l’ensemble de la longueur d’onde dominante (ou complémentaire dans le cas des pourpres) et de la pureté .
CHROMIE Attribut de la sensation visuelle rassemblant la tonalité chromatique et la saturation. La chromie est le correspondant psycho-sensoriel de la chromaticité.
CLARTE Attribut de la sensation visuelle selon lequel un corps paraît transmettre ou réfléchir par diffusion une fraction plus ou moins grande de la lumière incidente. La clarté est le correspondant psychosensoriel de la grandeur photométrique «facteur de luminance lumineuse ».
CLASSIFICATION DES COULEURS Répartition conventionnelle des réalisations colorées d’une collection plus ou moins étendue, en groupes différenciés en fonction des impressions psychosensorielles (de couleurs) développées, dans des conditions d’observation déterminées, par l’ensemble des réalisations associées dans un même groupe. Toute réalisation est alors identifiée, au principal, par le repère de son groupe et, secondairement, par un mode de repérage complémentaire permettant de différencier entre elles, si nécessaire, les réalisations d’un même groupe.
COEFFICIENT DE DISTRIBUTION Éléments différentiels des composantes trichromatiques, spécifiques d’un observateur colorimètrique de référence et d’un illuminant déterminés, égaux au produit par l’intervalle élémentaire des coefficients de normalité correspondants.
COEFFICIENT DE NORMALITE Dans un système trichromatique déterminé, l’une des trois fonctions de la longueur d’onde, spécifique d’un illuminant et d’un observateur de référence colorimétrique déterminé et dont le produit par le facteur de luminance lumineuse d’une couleur de surface constitue les éléments différentiels de l’une des trois composantes trichromatiques de cette couleur de surface, examinée en lumière diffuse dans les conditions spécifiées.
COLORIMETRE Appareil permettant de déterminer les composantes ou les coordonnées trichromatiques d’un stimulus (ou d’une réalisation) de couleur dans des conditions d’éclairage et d’observation strictement définies.
COLORIMETRIE Définition, comparaison et, d’une manière générale, étude des couleurs qui reposent sur les propriétés de l’oeil, et dont les bases sont conventionnelles.
COLORIMÉTRIE THÉORIQUE (PRINCIPES FONDAMENTAUX) Ensemble des principes qui sont à la base de la métrique des couleurs et qui reposent sur les propriétés psychosensorielles de l’oeil quant à la perception des impressions colorées.
COMPLEMENTAIRE Au sens restreint, désigne par contraction de langage, un stimulus de couleur ou un rayonnement susceptible de donner, par mélange en proportion convenable avec un stimulus ou un rayonnement explicité par ailleurs, un stimulus ou un rayonnement achromatique spécifié.
COMPOSANTES TRICHROMATIQUES (d’un stimulus de couleur) Quantité de chacun des trois stimuli de référence (ou primaires) d’un système colorimétrique trichromatique permettant de reconstituer l’équivalent d’un stimulus de couleur donné.
COMPOSANTES TRICHROMATIQUES SPECTRALES Ensemble de trois fonctions de la longueur d’onde qui, dans un système trichromatique donné, définissent les éléments monochromatiques d’un spectre d’égale énergie.
COMPOSITION SPECTRALE (D’UN RAYONNEMENT) Fonction de la longueur d’onde définissant la répartion, en valeur absolue ou relative, du flux énergétique ou lumineux d’un rayonnement .
CONDITIONS D’ÉCLAIRAGE ET D’OBSERVATION (CIE) Ensemble des conditions recommandées par la CIE pour la détermination des caractéristiques colorimétriques des échantillons opaques.
CONES Éléments réceptifs particuliers de la rétine auxquels on attribue le rôle principal de la perception des stimuli lumineux et de couleur lorsque l’oeil est adapté à la lumière (Vision photopique).
COULEUR Au sens psychophysique du terme, caractéristique du rayonnement visible permettant à l’observateur de distinguer des différences entre deux objets identiques dans leur forme, dimensions, et structure, identiquement placés, ces différences étant de même nature que celles que produirait une différence de composition spectrale du rayonnement intervenant dans l’observation.
COULEUR ACHROMATIQUE Au sens psycho-sensoriel du terme, couleur perçue dépourvue de tonalité chromatique. Au sens psycho-physique du terme, couleur psycho-physique de pureté nulle.
COULEUR CHROMATIQUE Au sens psycho-sensoriel du terme, couleur perçue possédant une tonalité chromatique. Au sens psycho-physique du terme, couleur dont la pureté n’est pas nulle et possédant, par conséquent, une longueur d’onde dominante (ou complémentaire dans le cas des pourpres).
COULEUR COMPLEMENTAIRE Un stimulus de couleur est dit complémentaire d’un autre lorsque le mélange de ces stimuli , en proportion convenable, donne un stimulus achromatique spécifié.
COULEUR DE SURFACE Couleur perçue rapportée à la surface d’un objet, que cet objet paraisse ou non lumineux par lui-même.
COULEURS FINES Appellation commune donnée aux produits pigmentés fabriqués spécialement pour les besoins artistiques (arts graphiques et plastiques).
COULEURS PURES Dans la classification des couleurs d’Ostwald, les couleurs pures sont conventionnellement obtenues à partir de la source C à l’aide de filtres comportant une bande centrale ou parfaitement transparente ou parfaitement absorbante limitée par deux longueurs d’onde complémentaires, les bandes marginales étant corrélativement ou totalement absorbantes ou parfaitement transparentes.
COULEUR RABATTUE Couleur faiblement saturée.
COULEURS SPECTRALES Couleurs correspondant chacune à une radiation monochromatique particulière.
COURBE DE REPARTITION SPECTRALE Courbe représentant la variation de la densité spectrale d’une grandeur X en fonction de la longueur d’onde.
DENSITE OPTIQUE La densité optique par transmission, plus couramment désignée densité optique, par opposition à la densité optique par réflexion, est égale au logarithme décimal de l’inverse du facteur de transmission (symbole D). La densité optique par réflexion est définie de la même façon à partir du facteur de réflexion
DENSITOMETRE Photomètre pour la mesure des densités optiques.
DENSITOMETRIE Action de mesurer les densités optiques à l’aide d’un densitomètre.
DEUTERANOMAL Sujet atteint de deutéranomalie.
DEUTERANOMALIE Variété de trichromatisme anormal caractérisée essentiellement par une diminution importante de la sensibilité de l’oeil au vert.
DEUTERANOPE Sujet atteint de deutéranopie.
DEUTERANOPIE Variété de dichromatisme caractérisée par la perception d’un point neutre unique dans le spectre visible, au voisinage de 496 nm (dans le cas de l’illuminant C).
DIAGRAMME DE CHROMATICITE Diagramme plan montrant les résultats des mélanges de stimuli de couleur, les chromaticités étant représentées chacune par un point, couramment appelé point de couleur, défini par ses coordonnées trichromatiques.
DIAGRAMME DE CHROMATICITE UNIFORME Diagramme de chromaticité dans lequel les échelles de coordonnées sont choisies de façon que des intervalles égaux représentent aussi étroitement que possible, dans toutes les parties du diagramme, des échelons de discrimination égaux pour des couleurs de même luminance lumineuse.
DICHROIQUE Qualifie une surface de couleur qui présente le phénomène de dichroïsme.
DICHROISME Propriété présentée par certaines surfaces de couleur qui paraissent de couleurs différentes suivant les conditions d’observation.
DICHROMATES Sujets atteints de dichromatisme.
DICHROMATISME Variété de dischromatopsie caractérisée par le fait que le sujet ne peut percevoir dans le spectre visible que deux tonalités qu’il qualifie jaune et bleue – les autres tonalités ne lui paraissant présenter, par rapport aux précédentes, que des différences de luminosité et/ou de saturation.
DIFFERENCE DE COULEUR Au sens physiologique du terme, caractérise la non identité des impressions (colorées) éprouvées par l’oeil dans la comparaison de plusieurs réalisations colorées (ou de plusieurs stimuli de couleur). Au sens psychophysique du terme, appellation impropre des «écarts de couleur», seule désignation correcte. Le vocable «différence» implique d’après les définitions normalisées une valeur algébrique, positive ou négative, alors qu’en colorimétrie le résultat de la comparaison de deux couleurs se traduit par une expression mathématique essentiellement positive, qui correspond à la définition normalisée de l’écart.
DIFFUSEUR PARFAIT Diffuseur orthotrope idéal dont le facteur de réflexion est égal à 1.
DIFFUSION Changement de la répartition spatiale d’un faisceau de rayonnement qui est dévié dans de multiples directions par une surface ou par un milieu, dénommés «diffuseur».
DIFFUSION ORTHOTROPE Diffusion idéale dans laquelle la répartition spatiale du rayonnement diffusé est telle que la luminance lumineuse soit la même dans toutes les directions.
DISCHROMATOPSIE Anomalie de la vision des couleurs, caractérisée par un écart sensible entre les composantes trichromatiques spectrales d’un individu et celles de l’observateur de référence colorimétrique, considéré comme représentant la vision normale des couleurs.
DISPERSION 1. Phénomène consistant en une variation de la vitesse de propagation d’un rayonnement en fonction de sa fréquence et qui peut provoquer une séparation des composantes monochromatiques d’un rayonnement complexe. 2. Propriété d’un système optique ou d’un milieu donnant lieu à ce phénomène. 3. Grandeur caractérisant cette propriété.
DISTORTION COLORIMETRIQUE Changement de la chromaticité et du facteur de luminance lumineuse d’une couleur de surface dû au changement de l’illuminant .
DOMINANTE Appellation contractée, consacrée par l’usage, de la longueur d’onde dominante ou encore de la radiation de longueur d’onde dominante.
ECARTS COLORIMETRIQUES Valeurs essentiellement positives prises par une fonction définie des composantes trichromatiques de deux réalisations colorées très voisines, cette fonction étant telle que les valeurs obtenues soient sensiblement proportionnelles aux différences perçues par l’oeil entre les deux réalisations .
EPROUVETTE COLORIMETRIQUE Réalisation colorée préparée spécialement pour permettre la détermination des caractéristiques colorimétriques par transmission ou par réflexion, selon le cas.
ESPACE CHROMATIQUE Représentation spatiale de la multiplicité tridimensionnelle des couleurs.
ESPACE CHROMATIQUE UNIFORME Espace chromatique dans lequel la distance entre deux points de couleur quelconque est censée représenter une mesure de la différence perçue entre ces deux couleurs.
ESPACE COLORIMETRIQUE Autre appellation d’un espace chromatique constitué par l’ensemble des points de couleur d’un système trichromatique rapporté à 3 axes de coordonnées ou, plus généralemenl d’un système de représentation de couleurs défini par trois caractéristiques colorimétrique: indépendantes qui sont des fonctions biunivoques des composantes de ce système trichro matique.
ETALON BLANC DE REFERENCE Matérialisation conventionnelle du « Blanc parfait» ou, plus précisément, d’un diffuseur par réflexion, orthotrope et non sélectif.
ETALON BLANC DE REFERENCE EN REFLEXION SPECULAIRE Étalon constitué par un verre de Carrare, qui renvoie, par réflexion spéculaire, la totalité de la fraction du rayonnement incident non absorbé.
ETALONS DE COULEUR Éprouvettes colorimétriques réalisées spécialement pour servir de «témoins» dans les opérations de contrôle des caractéristiques colorimétriques.
FACTEUR D’ABSORPTION Rapport du flux lumineux absobé au flux lumineux incident.
FACTEUR DE REFLEXION Rapport du flux lumineux réfléchi au flux lumineux incident.
FACTEUR DE TRANSMISSION Dans le cas d’une surface non parfaitement opaque, Rapport du flux lumineux transmis au flux lumineux incident.
FACTEUR DE VIVACITE Fonction de l’indice de vivacité, permettant de caractériser conventionnellement par un nombre sans dimension l’écart entre une couleur donnée et la couleur optimale de chromaticité.
FLUORESCENCE Photoluminescence qui cesse un temps très court après l’excitation.
FLUX CHROMATIQUE Ancienne appellation des stimuli de couleur définis par les composantes trichromatiques.
FLUX ENERGETIQUE Puissance émise, transportée ou reçue sous forme de rayonnement.
FLUX LUMINEUX Grandeur dérivée du flux énergétique par l’évaluation du rayonnement d’après son action sur un recepteur sélectif dont la sensibilité spectrale est définie par une fonction normalisée des efficacités lumineuses relatives spectrales.
FOVEA Partie centrale de la tache jaune qui ne contient presque uniquement des cônes et est le siège de la vision la plus distincte.
GRASSMANN (Lois de) Lois formulées par Grassmann en 1853 et d’après lesquelles les principes d’additivité, d’associativité, de multiplicativité et de transitivité applicables aux égalités algébriques le sont également aux identités colorimétriques, c’est-à-dire aux flux lumineux (et aux grandeurs qui en dérivent).
GRIS Au sens absolu du terme, qualification donnée aux couleurs de surface qui répondent aux deux conditions suivantes :
Par extension, une couleur de surface est réputée « grise » par rapport à un illuminant déterminé lorsqu’elle provoque sous cet illuminant une sensation achromatiquequi n’est ni celle d’un blanc, ni celle d’un «noir».
HEMERALOPE Sujet atteint de ou exposé à l’héméralopie.
HEMERALOPIEAnomalie de la vision consistant en une forte insuffisance ou en l’absence d’adaptation à l’obscurité.
HETEROCHROMES Stimuli de couleur qui, agissant simultanément sur l’oeil de l’observateur de référence colorimétrique CIE et vus sous forme de champs contigus, donnent naissance à des sensations colorées différentes.
HOMOCHROMES Sont appelées homochromes par réflexion ou par transmission, des réalisations de couleur qui, agissant successivement sur l’oeil de l’observateur de référence CIE et éclairées à l’aide de l’une des sources CIE désignée, donnent naissance à des impressions colorées identiques.
HOMOCHROMES Sont appelés homochromes des stimuli de couleur qui, agissant simultanément sur l’oeil
de l’observateur de référence colorimétrique CIE et vus sous forme de champs contigus, produisent des sensations colorées identiques.
IDENTITE COLORIMETRIQUE Une identité colorimétrique exprime conventionnellement l’identité de deux stimuli de couleurs.
ILLUMINANTS Rayonnements conventionnels de répartitions spectrales relative d’énergie définies dans le domaine des longueurs d’onde capables d’influencer la vision de la couleur des objets.
INDICE DE LUMINANCE LUMINEUSE Y Autre appellation de la composante trichromatique Y d’un stimulus de couleur, rapportée comme cette dernière à la valeur 100 conventionnellement affectée à l’indice de luminance lumineuse de l’illuminant choisi.
INDICE DE VIVACITE Nombre sans dimension, variable de 0 à 10, égal au produit par 10 du rapport de l’indice de luminance lumineuse Y d’une réalisation colorée à la valeur de l’indice de luminance lumineuse de la couleur optimale de même chromaticité.
INDICE D’OBSCURCISSEMENT Fonction logarithmique décroissante de l’indice de vivacité, variable de 0 à 10.
INFRAROUGE Rayonnement dont les longueurs d’onde des composantes monochromatiques sont supérieures à celles du rayonnement visible et inférieures à environ 1 nm.
IRISATION Variété d’altération non uniforme de la couleur caractérisée par l’apparition de reflets rappelant les couleurs de l’arc en ciel.
ISOCHROMATIQUES Se dit de rayonnements ou de réalisations colorées qui ont même chromaticité. Des stimuli (ou des réalisations colorées) isochromatiques sont nécessairement isotones, car l’identité de leur chromaticité implique qu’elles aient la même longueur d’onde dominante. Elles ont, au surplus, même pureté.
ISOCHROME S’emploie quelquefois aux lieu et place d’isochromatique qui est le seul vocable correct : le terme isochrome – qui pourrait prêter à confusion avec le terme homochrome – n’est pas admis dans la terminologie française.
ISOSATURATION Courbe tracée dans le plan du diagramme de chromaticité, lieu des points de couleur qui correspondent à des rayonnements hétérochromes pour lesquels l’oeil éprouve la même impression de saturation au sens psychosensoriel du terme.
ISOTONES Caractérise des stimuli ou des réalisations de couleur qui ont même longueur d’onde dominante.
JAUNISSEMENT Variété d’altération de la couleur caractérisée par un rapprochement du point de couleur vers la zone de représentation des jaunes sur le lieu spectral.
LIEU ACHROMATIQUE Région d’un diagramme de chromaticité qui englobe toutes les couleurs qui peuvent être considérées comme blanches dans les conditions d’observation données.
LIEU SPECTRALCourbe, lieu des points de couleur des radiations monochromatiques ou stimuli spectraux, dans un diagramme de chromaticité. Par extension, surface lieu des points de couleur des stimuli spectraux dans un espace chromatique. Le « lieu spectral » est encore appelé « Spectrum locus ».
LIGNE DES POURPRES Ligne joignant les extrémités «rouge» et «violet» du lieu spectral, dans un diagramme de chromaticité.
LONGUEUR D’ONDE Distance, dans la direction de la propagation d’une onde périodique, entre deux points successifs de même phase.
LONGUEUR D’ONDE DOMINANTE Longueur d’onde du stimulus monochromatique qui, mélangé en proportion convenable à un stimulus achromatique spécifié, permet de reconstituer un stimulus de couleur donné, (sous réserve qu’il ne s’agisse pas d’un pourpre).
LUMIERE 1. Attribut de toutes les perceptions ou sensations qui sont particulières à l’origine de la vision et se produisent par son intermédiaire. 2. Rayonnement considéré du point de vue de sa capacité d’exciter l’organe de la vision.
LUMINESCENCE Phénomène d’émission, par la matière, d’un rayonnement électromagnétique dont l’intensité, pour certaines longueurs d’onde ou certains domaines spectraux, est plus forte que celle du rayonnement thermique de cette matière à la même température.
LUMINOSITE Attribut de la sensation visuelle selon lequel une surface éclairée par une source lumineuse déterminée parait émettre plus ou moins de lumière.
LUSTRE Appellation quelquefois donnée à une détermination particulière du brillant spéculaire, correspondant à un éclairage de la surface de couleur en lumière rasante.
MACULA LUTEA Appellation savante de la tache jaune de l’oeil .
MATER Diminuer le brillant.
MATITE Impression physiologique produite par une surface de couleur éclairée en lumière blanche, lorsque le flux lumineux réfléchi spéculairement est sensiblement moins important le flux lumineux diffusé.
MELANGE ADDITIF DE SITMULI DE COULEURS Mélange de stimuli de couleurs agissant de façon telle qu’ils pénètrent dans l’oeil simultanément ou en succession rapide et tombent sur la même portion de la rétine ou sur parties très voisines en formant une mosaïque assez fine pour qu’elle ne puisse être résolue.
MELANGE DE COULEURS Au sens propre, résultat obtenu par la superposition de stimuli de couleurs ou de flux lumineux de compositions spectrales différentes. Au sens large, appellation improprement donnée au résultat obtenu en mélangeant de façon parfaitement homogène soit des pigments, soit des peintures (ou des pâtes) de couleurs.
METAMERES Se dit de rayonnement lumineux ou de réalisations colorées homochromes, dans des conditions d’éclairage et d’observation spécifiées, bien que de compositions spectrales différentes.
METAMERISME Propriété qui affecte deux ou plusieurs réalisations colorées métamères.
MOIRURES Variété d’altération de la couleur affectant la matité (‘) d’une surface (« ) de couleur par plages sinueuses et lui donnant un aspect chatoyant.
MONOCHROMATIQUE Se dit d’un rayonnement lumineux qui ne comporte que des radiations d’une même longueur d’onde.
NOIR Qualificatif donné aux couleurs de surface qui répondent approximativement aux conditions suivantes :
NOIRCISSEMENT Variété d’altération de couleur caractérisée par une diminution de la luminance lumineuse Y conjuguée éventuellement avec un déplacement du point de couleur vers le point achromatique.
OBSERVATEURS DE REFERENCE COLORIMETRIQUE Récepteurs de rayonnement associés à un système trichromatique déterminé et dont les caractéristiques colorimétriques sont définies par les composantes trichromatiques spectrales de ce système . La CIE a défini deux observateurs de référence colorimétrique : le premier, en 1931, se rapporte au système trichromatique X, Y, Z, dit CIE 1931. Le second, en 1964, concerne le système trichromatique supplémentaire X10, Y10, Z10, de même date : il est appelé, de ce fait « observateur supplémentaire de référence colorimétrique CIE 1964».
OPACITE Aptitude, d’un matériau à s’opposer à la transmission d’un flux lumineux. Elle est exprimée pour une épaisseur donnée, par la valeur du facteur de transmission.
OPALESCENCE Propriété d’un corps translucide présentant des reflets chromatiques variables selon l’angle d’observation.
OPAQUE Qualifie un matériau présentant, sous une épaisseur donnée, une opacité totale.
PERCEPTION VISUELLE Les perceptions visuelles contribuent à la formation des représentations que nous nous faisons de l’existence, de la forme et de la situation des objets. La couleur est une manifestation particulière de la perception visuelle qui permet de différencier des objets au demeurant identiques (forme, dimensions, structure, présentation, conditions d’éclairage et d’observation) – les différences perçues étant alors de même nature que celles que produiraient des conditions d’éclairage différentes issues de rayonnements de compositions spectrales non identiques.
PHOSPHORESCENCE Photoluminescence qui persiste un temps appréciable après l’excitation .
PHOTOLUMINESCENCE Luminescence provoquée par un rayonnement électromagnétique.
POINT ACHROMATIQUE Dans un système trichromatique de référence donné, point de couleur du stimulus achromatique spécifié.
POINT DE COULEUR Dans un système trichromatique de référence donné, point représentatif d’un stimulus de couleur défini, soit par ses composantes trichromatiques, soit par ses coordonnées trichromatiques (alors complétées par l’une des composantes trichromatiques). Les coordonnées du point de couleur sont alors, et selon le cas, constituées par les composantes trichromatiques ou par deux des coordonnées trichromatiques complétées par la composante trichromatique choisie.
POINT NEUTRE Point (s) du lieu spectral correspondant aux régions du spectre visible qui paraissent incolores aux dichromates et dont la position dépend du stimulus achromatique choisi dans le système trichromatique de référence.
POURPRES Couleurs non spectrales qui ne peuvent être obtenues que par mélange du rouge spectral extrême ( 760 nm) et du violet spectral extrême (400 nm).
POURPRES NON SATURES Appellation donnée aux pourpres (complexes) provenant du mélange d’un blanc et d’un pourpre (pur), pour les distinguer des pourpres (purs) proprement dits, encore appelés « saturés ».
POURPRES SATURES Autre appellation donnée aux «pourpres» proprement dits, ou «pourpres purs», pour les distinguer des pourpres non saturés.
POUVOIR COLORANT Aptitude d’une substance à communiquer à une autre substance ou à un mélange de substances, une couleur voisine de sa couleur propre.
PROTANOPE Sujet atteint de protanopie.
PROTANOPIE Variété de dichromatisme caractérisée par la perception d’un point neutre unique dans le spectre visible, au voisinage de 492 nm. (dans le cas de l’illuminant C).
PUPILLE Ouverture variable dans l’iris, par laquelle le rayonnement qui produit l’image rétinienne pénètre dans l’oeil.
PURETE COLORIMETRIQUE Rapport, à la luminance lumineuse Y d’un stimulus de couleur donné, de la luminance lumineuse Y(L) de la radiation dominante de longueur d’onde L qui permet de reproduire le stimulus donné, par un mélange convenable avec le stimulus achromatique spécifié.
PURETE D’EXCITATION Dans un système trichromatique donné rapporté au point achromatique spécifié A, rapport des rayons vecteurs issus de A et ayany respectivement pour extrémités les points de couleur du stimulus donné de la radiation dominante correspondante (L).
RADIATION MONOCHROMATIQUE Rayonnement caractérisé par une seule fréquence. Par extension, rayonnement s’étendant sur un très petit domaine de fréquences ou de longueurs d’onde et pouvant être caractérisé par l’indication d’une seule fréquence ou d’une seule longueur d’onde.
RAYONNEMENT Émission ou transport d’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques ou de particules, ou encore ces ondes magnétiques, électromagnétiques ou ces particules.
RAYONNEMENT COMPLEXE Rayonnement constitué de plusieurs radiations monochromatiques.
RAYONNEMENT VISIBLE Rayonnement susceptible de produire directement une sensation visuelle.
RAYONS ISOTONES Dans un diagramme de chromaticité, rayon issu du point achromatique spécifié sur lequel sont alignés tous les points de couleur des stimuli de même dominante.
REALISATION COLOREE Toute reproduction d’une couleur déterminée c’est à dire dont le facteur spectral de luminance lumineuse ou de transmission varie avec la longueur d’onde dans le domaine du spectre visible.
RECEPTEUR DE RAYONNEMENT Instrument dans lequel le rayonnement lumineux reçu produit un phénomène physique mesurable.
REFLECTIVITE Facteur de réflexion d’une couche matérielle d’épaisseur telle que ce facteur ne change pas lorsqu’on augmente cette épaisseur.
REFLEXION DIFFUSE Diffusion dans laquelle, à l’échelle macroscopique, la réflexion régulière ne se manifeste pas.
RÉPARTITION ÉNERGÉTIQUE (OU LUMINEUSE) SPECTRALE (FONCTION DE – OU COURBE DE -) Fonction de la longueur d’onde L donnant la densité spectrale d’un flux énergétique ou lumineux dans l’étendue du spectre visible.
RÉPARTITION SPECTRALE RELATIVE D’ÉNERGIE (D’UN RAYONNEMENT) Représentation des qualités spectrales d’un rayonnement (par exemple, description d’un illuminant par la répartition spectrale relative d’une grandeur énergétique quelconque de ce rayonnement (par exemple : flux énergétique, intensité énergétique etc.).
RETINE Membrane du fond de l’oeil sensible aux stimuli lumineux, composée de photorécepteurs proprement dits (cônes et bâtonnets) et de cellules nerveuses, lesquelles transmettent au nerf optique l’excitation des éléments réceptifs.
SATURATION Attribut de la sensation visuelle permettant d’estimer la proportion de couleur chromatiquement pure contenue dans la sensation totale.
SATURATION (INDICES DE) Nombres sans dimension, entiers ou décimaux, dont la suite croissante à partir de 0 (au point achromatique spécifié) identifie les courbes d’isosaturation d’une famille principale de 16 courbes et celles de familles dites « sous-multiples ». Les familles de courbes d’isosaturation sont définies de telle sorte que les indices de saturation qui les identifient peuvent constituer une mesure conventionnelle de la saturation, au sens psychosensoriel du terme.
SATURE Qualificatif d’une couleur de surface qui implique une forte intensité chromatique dans la sensation globale.
SATURER Modifier une couleur pour en augmenter la saturation.
SENSATION Notion analytiquement irréductible que l’on abstrait du contenu mental d’une impression sensible.
SEUIL DIFFERENTIELPlus petite différence de couleur perceptible à l’oeil.
SOLIDE DES COULEURS Partie de l’espace colorimétrique occupée par l’ensemble des points représentatifs (point de couleur) des couleurs de surface.
SOURCE Surface ou objet d’où provient un rayonnement lumineux.
SOURCE EQUIENERGETIQUE Source conventionnellement définie par la condition que sa répartition spectrale relative d’énergie soit égale à l’unité dans toute l’étendue du spectre visible et nulle en dehors.
SOURCES NORMALISEES Sources artificielles spécifiées et recommandées par la CIE pour matérialiser les illuminants normalisés.
Trois sources normalisées ont été définies par la CIE pour la matérialisation des illuminants A, B et C; aucune source n’a encore été recommandée pour la représentation de l’illuminant D.
SOURCE PONCTUELLE Source de rayonnement dont les dimensions sont assez petites par rapport à sa distance au récepteur pour pouvoir être négligées dans les calculs.
SPECTRAL Adjectif qualifiant une grandeur variable en fonction de la longueur d’onde L (ou de la fréquence ou du nombre d’ondes).
SPECTRE D’EGALE ENERGIE Spectre d’un rayonnement particulier dont la densité spectrale d’énergie en fonction de la longueur d’onde est constante dans tout le domaine du spectre visible.
SPECTRE VISIBLE Ensemble des radiations monochromatiques constitutives des rayonnements visibles.
SPECTROCOLORIMETRE Colorimètre dans lequel les radiations spectrales de référence sont délivrées par un monochromateur à prismes ou à réseau. Les spectrocolorimètres fournissent soit les éléments nécessaires au calcul des composantes trichromatiques, c’est-à-dire les valeurs du facteur spectral de luminance (ou de transmission) lumineuse – soit directement les valeurs de ces composantes trichromatiques.
SPECTROPHOTOMETRE Instrument pour la mesure du rapport de deux grandeurs énergétiques spectrales. On donne quelquefois, improprement, le nom de «spectrophotomètre» à des spectrocolorimètres qui ne délivrent que les valeurs du facteur spectral de luminance (ou de transmission) lumineuse (encore appelée réflectance lumineuse spectrale).
SPECTRUM LOCUS Autre appellation du lieu spectral.
SPHÈRE D’ULBRICHT Sphère dont la surface intérieure est recouverte d’une peinture diffusante aussi peu sélective que possible et pourvue d’une fenêtre d’observation où se place un photomètre visuel ou physique ; un écran intérieur protège cette fenêtre du rayonnement direct de la source. Le diamètre de la sphère peut être quelconque, mais, selon les recommandations de la CIE (1969) «la surface totale des ouvertures ne doit pas dépasser 10 % de la surface réfléchissante interne ».
SPHÈRE INTÉGRANTE Autre appellation d’une sphère d’Ulbricht.
STIMULUS DE COULEUR Rayonnement, physiquement défini, qui pénètre dans l’oeil et produit une sensation de couleur.
STIMULUS DE RÉFÉRENCE L’un des trois stimuli de couleur linéairement indépendants, monochromatiques ou complexes et dont chacun constitue l’unité de mesure des trois composantes trichromatiques du stimulus de couleur relatif d’un rayonnement quelconque dans le système trichromatique défini par ces stimuli de référence.
STIMULUS LUMINEUX Rayonnement physiquement défini qui pénètre dans l’oeil et produit une sensation de lumière.
SURFACE DE COULEUR Couleur de surface, par convention non transparente et, par suite, entièrement caractérisée par ses facteurs spectraux de luminance lumineuse, de réflexion régulière et par sa finition superficielle.
SYSTÈMES TRICHROMATIQUES Tout système de spécification et de représentation des couleurs fondé sur le principe de la trivariance visuelle.
SYSTÈME TRICHROMATIQUE XYZ (dit CIE 1931) Système trichromatique dérivé du système cardinal RGB 1931 par une transformation colorimétrique linéaire (relativement aux composantes trichromatiques). La définition du système résulte de celles des observateurs de référence colorimétrique CIE 1931 et de référence photomètrique (CIE 1924).
SYSTÈME TRICHROMATIQUE SUPPLÉMENTAIRE X10, Y10, Z10 (DIT CIE 1964) Système trichromatique dérivé du système cardinal R, G, B (dit CIE 1964) par une transformation colorimétrique linéaire. La définition du système résulte de celles de l’observateur de référence photométrique CIE 1964 et de l’observateur de référence colorimétrique CIE 1964.
TACHE JAUNE Partie centrale de la rétine, pigmentée en jaune.
TEINTE Voir Tonalité Chromatique..
TOLERANCES COLORIMETRIQUES Valeurs maximales des écarts colorimétriques admis pour la reproduction d’une réalisation colorée définie par ses caractéristiques colorimétriques nominales.
TON Autre appellation de la tonalité.
TONALITE CHROMATIQUE Attribut de la sensation visuelle qui a suscité des dénominations de couleurs telles que : bleu, vert, jaune, rouge, pourpre, etc.
TONALITE (Indices de) Nombres sans dimension, entiers ou décimaux, identifiant les rayons isotones de faisceaux angulaires issus du point achromatique spécifié. Ces faisceaux sont répartis en un faisceau principal de 24 rayons dans tout l’horizon spectral et en faisceaux dits «sous-multiples» correspondant à des fractionnements décimaux des secteurs angulaires du faisceau principal. Ces fractionnements sont tels qu’entre deux secteurs voisins d’un même faisceau, l’oeil éprouve une même impression de variation de la tonalité, en principe indépendante de la saturation. Les indices de tonalité sont, de ce fait, utilisables pour une mesure conventionnelle des écarts de tonalité.
TRANSFORMATIONS COLORIMETRIQUES Correspondance biunivoque entre deux espaces colorimétriques, en général trichromatiques. Par extension, ensemble des relations mathématiques établissant une telle correspondance, ou, plus précisément, expressions algébriques, dans un système trichromatique nouveau, des composantes (ou des coordonnées trichromatiques d’un stimulus de couleur défini dans un système trichromatique dit initial, en fonction des composantes (ou des coordonnées trichromatiques, dans ce système initial, des stimuli de référence du système trichromatique nouveau et du stimulus de couleur considéré.
TRIANGLE DES POURPRES Triangle défini dans le diagramme de chromaticité par le point achromatique spécifié et les points de couleur des extrémités du lieu spectral, c’est-à-dire du violet spectral extrême (400 nm) et du rouge spectral extrême (760 nm).
TRITANOPES Sujets atteints de tritanopie.
TRITANOPIE Variété de dichromatisme caractérisée par la perception de deux points neutres dans le spectre visible.
TRIVARIANCE VISUELLE REDUITE (Principe de) Principe selon lequel un rayonnement de couleur quelconque mais réel, c’est-à-dire issu de sources réelles, peut être reproduit visuellement à l’identique, dans des conditions d’observation déterminées, par le mélange algébrique, en proportions définies de manière unique, des flux lumineux de trois rayonnements de couleur réels qui peuvent être arbitrairement choisis, sous la seule réserve qu’aucun d’eux ne puisse être reproduit par un mélange approprié des deux autres.
VALEUR RÉFLECTOMÈTRIQUE Pour un rayonnement incident de composition spectrale et de répartition géométrique données, rapport du flux réfléchi (énergétique ou lumineux) à l’intérieur d’un cône donné au flux réfléchi dans le même cône par un diffuseur parfait par réflexion, éclairé dans les mêmes conditions.
VISION Distinction de différences dans le monde extérieur, par les impressions sensorielles dues au rayonnement que l’oeil perçoit.
VISION MESOPIQUE Vision dans des conditions intermédiaires entre celles des visions photopique et scotopique.
VISION PHOTOPIQUE Vision de l’oeil normal lorsqu’il est adapté à des niveaux de luminance lumineuse d’au moins plusieurs candélas par mètre carré.
VISION SCOTOPIQUE Vison de l’oeil normal lorsqu’il est adapté à des niveaux de luminance lumineuse inférieure à quelques centièmes de candela par mètre carré.
VOILE Variété d’altération du brillant spéculaire caractérisée par la présence de plages diffusantes à la surface du matériau.
Où
C représente la concentration de la matière colorante dans le mélange
K représente le coefficient d’absorption de la matière colorante
S représente le coefficient de diffusion de la matière colorante
l’indice s représente le support
les indices 1, 2, 3, … représentent les matières colorantes
Où
C représente la concentration de la matière colorante dans le mélange
K représente le coefficient d’absorption de la matière colorante
S représente le coefficient de diffusion de la matière colorante
l’indice s représente le support
les indices 1, 2, 3, … représentent les matières colorantes
Les colorants ne contribuent pas à la diffusion de la lumière, seul le support diffuse la lumière.
Ainsi la relation générale de Kubelka et Munk peut être simplifiée comme illustré ci-dessus.
Où
C représente la concentration de la matière colorante dans le mélange
K représente le coefficient d’absorption de la matière colorante
S représente le coefficient de diffusion de la matière colorante
l’indice s représente le support
les indices 1, 2, 3, … représentent les matières colorantes
La relation 2 constantes relatives suppose que l’application du mélange est totalement opaque et que seules les matières colorantes (pigments) contribuent à l’absorption et à la diffusion de la lumière. Ainsi l’influence du support peut être éliminée de l’équation.
Citations et extraits sur la couleur
Né à Francfort-sur-le-Main le 28 août 1749, GOETHE a écrit en 1883 » LE TRAITE DES COULEURS » (Die Farbenlehre) à partir duquel nous avons extrait le passage suivant :
Cette opposition à la perception de Newton, quoique très polémique, n’a pour but de révéler que la couleur est aussi un phénomène psychologique qui doit être pris en compte lorsque nous voulons le comprendre.
Wolfang GOETHE, Le Traité des couleurs, trad. Franç., Triades, Paris, 1973 : « La couleur tient dans la série des phénomènes naturels primordiaux une place éminente, du fait que, dans le domaine simple qui lui est assigné, elle se déploie avec une variété incontestable. Nous ne serons pas surpris des effets qu’elle exerce sur l’œil, auquel elle est vouée par excellence – et par l’intermédiaire de l’œil sur la sensibilité dans les manifestations élémentaires les plus générales, sans que la substance ou la forme d’une objet à la surface duquel nous la percevons y soit pour quelque chose. Elle exerce, lorsqu’elle est seule, un effet spécifique, et en combinaison un effet d’une part harmonieux, d’autre part caractéristique, souvent aussi disharmonieux, mais toujours incontestable et important ; cet effet touche directement la nature morale. Ce pourquoi la couleur, en tant qu’élément de l’art, peut être utilisée et peut collaborer aux fins esthétiques les plus hautes.
En général, les humains éprouvent un grand bonheur à voir la couleur. L’œil a besoin d’elle, comme il a besoin de la lumière. Qu’on se rappelle ici le réconfort ressenti lorsqu’un jour gris le soleil vient à briller en un point du paysage et y rend les couleurs visibles. On a attribué aux pierres précieuses colorées des effets thérapeutiques – peut-être en raison de ce sentiment profond d’indicible bien-être.
Les couleurs perçues sur les corps ne sont pas, comme on le pensait peut-être, une chose complètement étrangère à l’œil, en vertu de laquelle cette sensation lui serait en quelque sorte imposée. Non, l’organe lui-même est prédisposé à produire des couleurs ; et il éprouve une sensation agréable lorsque de l’extérieur quelque chose s’offre à lui qui correspond à sa nature, lorsque sa déterminabilité se trouve orientée dans une certaine direction.
De l’idée d’opposition incluse dans le phénomène, de la connaissance que nous avons acquise de ce qui détermine particulièrement cette opposition, nous pouvons déduire que les impressions colorées particulières ne peuvent être confondues, qu’elles exercent un effet spécifique et doivent provoquer dans l’organe vivant des états bien déterminés.
Il en va de même pour la sensibilité. L’expérience nous enseigne que les couleurs font naître des états d’âme particuliers. On raconte qu’un Français spirituel aurait dit, « que le ton de sa conversation avec Madame était changé depuis qu’elle avait changé en cramoisi le meuble de son cabinet qui était bleu ».
Pour qu’il éprouve parfaitement ces effets caractéristiques, il faut que l’œil soit entièrement environné par la couleur, par exemple dans une chambre monochrome ; ou bien il faut regarder à travers un verre coloré. On s’identifie alors avec la couleur ; elle crée l’unisson entre elle, l’œil et l’esprit.
Les couleurs de la zone Plus sont : jaune, jaune-rouge (orange), rouge-jaune (minium, cinabre). Elles nous inclinent vers l’animation, la vivacité, l’effort.
Jaune
C’est la couleur la plus proche de la lumière. Elle naît lorsque celle-ci est le moindrement adoucie, soit par des milieux troubles, soit par le faible reflet jeté par les surfaces blanches. Dans les expériences prismatiques, elle se répand largement dans l’espace lumineux et là lorsque les deux pôles sont encore séparés, avant qu’elle ne s’unisse au bleu pour donner le vert, elle peut être perçue dans sa plus belle pureté. Il a été amplement exposé au moment opportun comment le jaune chimique se développe sur le blanc et au-dessus de lui.
Dans sa pureté la plus grande, il porte toujours en lui la nature du clair et possède un caractère serein enjouement et de douce stimulation…
Bleu
Le jaune apporte toujours une lumière et l’on peut dire que de même, le bleu apporte toujours une ombre.
Cette couleur fait à l’œil une impression étrange et presque informulable. En tant que couleur, elle est énergie ; mais elle se trouve du côté négatif, et dans sa pureté la plus grande, elle est en quelque sorte un néant attirant. Il y a dans ce spectacle quelque chose de contradictoire entre l’excitation et le repos…
Rouge
A l’énoncé de ce terme, on éliminera tout ce qui, dans le rouge, pourrait donner l’impression du jaune ou du bleu. On imaginera un rouge absolument pur, un carmin parfait ayant séché sur une coupelle de porcelaine blanche. Pour sa noblesse, nous avons parfois appelé cette couleur « pourpre », bien que nous sachions que le pourpre des Anciens inclinait plutôt vers le côté bleu.
Qui connaît la formation prismatique du pourpre ne verra aucun paradoxe dans cette affirmation : cette couleur contient toutes les autres en partie actu, en partie potentia…
Vert
Lorsqu’on combine le jaune et le bleu, que nous considérons comme les couleurs premières et les plus simples, dès qu’elles apparaissent, au premier stade de leur efficacité, on fait naître la couleur que nous appelons le vert.
Notre œil trouve en elle une satisfaction réelle. Lorsque les deux couleurs-mères se font exactement équilibre dans le mélange, de sorte qu’aucune ne ressorte sur un élément simple. On ne veut pas aller au-delà, et on ne peut pas aller au-delà. C’est pourquoi la couleur verte est la plupart du temps choisie pour tapisser les pièces où l’on se tient d’ordinaire. »
Wolfgang GOETHE, Campagne in Frankreich, 30 août 1792 : « Après ces préparatifs concernant l’utilité du futur et la commodité du présent, je jetai un regard autour de moi sur le pré de notre campement, dont les tentes s’échelonnaient jusqu’aux collines. Sur le vaste tapis vert, un spectacle étrange attira mon attention : quelques soldats, disposés en cercle, s’intéressaient à quelque chose qui se trouvait au milieu d’eux. En les examinant de plus près, je vis qu’ils étaient accroupis autour d’une fosse en entonnoir, pleine de l’eau de source la plus pure et dont l’ouverture pouvait avoir dans les trente pieds de diamètre. Il s’y trouvait d’innombrables petits poissons, que les soldats pêchaient à l’hameçon, ayant emporté à cette fin dans leurs bagages le matériel nécessaire. L’eau était la plus limpide du monde et le spectacle de cette pêche assez divertissant. En observant ce jeu, je ne tardai pas à m’apercevoir qu’en bougeant les petits poissons reflétaient des couleurs diverses. Je crus d’abord que ce phénomène était dû aux couleurs changeantes de ces petits corps, mais une explication plus satisfaisante se révéla vite à mon esprit. Dans la fosse était tombé un tesson de faïence qui, du fond me montrait les plus belles couleurs du prisme. Plus claire que le fond, se détachant de celui-ci, il présentait, du côté opposé à moi, les couleurs bleu clair et violet et au contraire de mon côté le rouge et le jaune. Lorsque je fis ensuite le tour de la source, je constatai que le phénomène me suivait et que les couleurs apparaissaient toujours les mêmes à mon regard, comme il est naturel dans une expérience subjective de ce genre.
Carlo PEDRETTI, Leonardo da Vinci on Painting, aLost Book, Berkeley-Los Angeles, 1964, : « Si tu veux constater rapidement la variété de toutes les couleurs composées, prends des verres colorés et regarde à travers toutes les couleurs alentour, et tu verras toutes les couleurs situées derrière ce verre mélangées de la couleur dudit verre, et tu verras quelles couleurs se ravivent ou se détériorent par ce mélange. Par exemple, s’il s’agit d’un vert-jaune, j’affirme que l’aspect des objets vus au travers peut soit se détériorer soit s’améliorer ; la détérioration sera le lot des bleus plus que du noir et du blanc et plus que de toute autre couleur, l’amélioration sera celui du jaune et du vert plus que de toute autre couleur. Tu découvriras ainsi les mélanges des couleurs, qui sont infinis, et tu choisiras pour de nouvelles inventions de couleurs obtenues par composition. On pourra faire de même avec des verres de couleurs différentes interposés devant l’œil, et ainsi de suite. »
Eugène DELACROIX, Œuvres littéraires, Paris, 1923, : « De la couleur, de l’ombre etdes reflets. – La loi du vert pour le reflet et du bord d’ombre ou de l’ombre portée, que j’ai découverte antérieurement dans le linge, s’étend à tout comme les trois couleurs mixtes se retrouvent dans tout. Je croyais qu’elles étaient seulement dans quelques objets.
Sur la mer, c’est aussi évident ? Les ombres portées évidemment violettes et les reflets toujours verts, aussi évidemment.
Ici se retrouve cette loi que la nature agit toujours ainsi. De même qu’un plan est un composé de petits plans, une vague de petites vagues, de même le jour se modifie ou se décompose sur les objets de la même manière. La plus évidente loi de décomposition est celle qui m’a frappé la première comme étant le plus générale, sur le luisant des objets. C’est dans ces sortes d’objets que j’ai le plus remarqué la présence des trois tons réunis : une cuirasse, un diamant, etc. On trouve ensuite des objets, tels que les étoffes, le linge, certains effets de paysage, et, en tête, la mer, où cet effet est très marqué. Je n’ai pas tardé à apercevoir que dans la chair cette présence est frappante. Enfin, j’en suis venu à e convaincre que rien n’existe sans ces trois tons. En effet, quand je trouve que le linge a l’ombre violette et le reflet vert, ai-je dit qu’il présentait seulement ces deux tons ? L’orangé n’y est-il pas forcément, puisque dans le vert se trouve le jaune et que dans le violet se trouve le rouge ?
Approfondir la loi qui, dans les étoffes à luisants, comme le satin surtout, place le vrai ton de l’objet à côté de ce luisant, dans la robe des chevaux, etc.
Je remarque le mur en brique très rouges qui est dans la petite rue en retour. La partie éclairée du soleil est rouge orangé, l’ombre est très violette, brun rouge, terre de Cassel et blanc.
Pour les clairs, il faut faire l’ombre non refletée relativement violette, et refléter avec des tons relativement verdâtres. Je vois le drapeau rouge qui est devant ma fenêtre ; l’ombre m’apparaît effectivement violette et mâte ; la transparence paraît orangée, mais comment le vert ne s’y trouve-t-il pas ? D’abord à cause de la nécessité pour le rouge d’avoir des ombres vertes, mais à cause de cette présence de l’orangé et du violet, deux tons dans lesquels entrent le jaune et le bleu qui donnent le vert.
Le ton vrai ou le moins décomposé dans la chair doit être celui qui touche le luisant, comme dans les étoffes de soie, les chevaux, etc. Comme elle est un objet très mat relativement, il se produit le même effet que j’observai tout à l’heure sur les objets éclairés par le soleil, où les contrastes sont plus apparents ; de même ils le sont dans les satins, etc.
Je devinai un jour que le linge a toujours des reflets verts et l’ombre violette.
Je m’aperçois que la mer est dans le même cas, avec cette différence que le reflet est très modifié par le grand rôle que joue le ciel, car, pour l’ombre portée, elle est violette évidemment.
Il est probable que je trouverai que cette loi s’applique à tout. L’ombre portée sur la terre, de quoi que ce soit, est violette ; les décorateurs, dans la grisaille, n’y manquent pas, terre de Cassel, etc.
Je vois de ma fenêtre l’ombre de gens qui passent au soleil sur le sable qui est sur le port ; le sable de ce terrain est violet par lui-même, mais doré par le soleil ; l’ombre de ces personnages est si violette que le terrain devient jaune.
Y aurait-il témérité à dire qu’en plein air, et surtout dans l’effet que j’ai sous les yeux, le reflet doit être produit par ce terrain qui est doré, étant éclairé par le soleil, c’est-à-dire jaune, et par le ciel qui est bleu, et que ces deux tons produisent nécessairement un ton vert ? On a évidemment vu au soleil ces divers effets se prononcer plus manifestement, et presque crûment ; mais, quand ils disparaissent, les rapports doivent être les mêmes. Si le terrain paraît moins doré par l’absence du soleil, le reflet paraîtra moins vert, moins vif, en un mot.
J’ai fait toute ma vie du linge assez vrai de ton. Je découvre un jour, par un exemple évident, que l’ombre est violette et le reflet vert.
Voilà les documents dont un savant serait peut-être fier ; je le suis davantage d’avoir fait des tableaux d’une bonne couleur, avant de m’être rendu compte de ces lois.
Un savant trouverait sans doute que Michel-Ange, pour n’avoir pas connu les lois du dessin, et que Rubens pour avoir ignoré celles de la couleur, sont des artistes secondaires. »
Galileo GALILEI, Il saggiatore , éd. Ferdinando Flora, Turin, 1977: « Aussi puis-je affirmer que, à peine je perçois une matière ou une substance, je me sens nécessairement poussé à concevoir en même temps qu’elle est un tout, revêtant une certaine figure, qu’elle est grande ou petite par rapport aux autres, qu’elle se situe dans tel ou tel lieu, dans telle ou telle époque, qu’elle bouge ou reste stable, qu’elle touche ou non un autre corps, qu’elle est à un exemplaire, en petit nombre ou en grand nombre, et aucune fantaisie ne peut la soustraire à ces conditions ; mais qu’elle doive être blanche ou rouge, amère ou sucrée, sonore ou muette, d’une odeur agréable ou désagréable, je ne me sens pas vraiment obligé de l’appréhender accompagnée de ces qualités : et même, si les sens ne nous aidaient, le discours ou l’imagination seule n’y parviendraient peut-être pas. Aussi suis-je d’avis que ces saveurs, odeurs, couleurs, etc., pour la part subjective en quoi elles consistent, ne sont que de purs noms et ne résident que dans le corps sensitif, si bien que, l’animal une fois supprimé, toutes ces qualités sont annihilées. Cependant, comme nous leur avons donné des noms particuliers et différents de ceux des accidents réels, nous inclinons à croire qu’elles sont véritablement différentes de ceux-là. »
Paolo PINO, Dialogi di pittura , éd. E. Camesasca, Rizzoli, Milan, 1954, : « La troisième et dernière partie de la peinture est le coloris ; celui-ci consiste dans la composition des couleurs sur les parties offertes à la vue, car celles qui sont cachées ne nous concernent pas, la peinture étant précisément un art visuel (…). Les qualités de la couleur sont infinies et impossibles à expliquer par les mots, car chaque couleur en elle-même ou composée avec d’autres peut produire des effets multiples et aucune couleur ne réussit le moins du monde par elle seule à produire un effet naturel, sans qu’y participent l’intelligence et la pratique d’un bon maître. »
VOLTAIRE, Lettres philosophiques (1733), in Œuvres de Voltaire, éd. M. Beuchot, Lefèvre, Paris, , 1829,: « Cet homme est venu. Newton, avec le seul recours au prisme, à démontré aux yeux que la lumière est un amas de rayons colorés, qui, tout ensemble, donnent la couleur blanche. Un seul rayon est divisé par lui en sept rayons, qui viennent se placer sur un linge ou sur un papier blanc dans leur ordre, l’un au-dessus de l’autre, et à d’inégales distances : le premier est couleur de feu ; le second citron ; le troisième jaune ; le quatrième vert ; le cinquième bleu ; le sixième indigo ; le septième violet : chacun de ces rayons, tamisé ensuite par cent autres prismes, ne changera jamais la couleur qu ‘il porte, de même qu’un or épuré ne change plus dans les creusets ; et pour surabondance de preuve que chacun de ces rayons élémentaires porte en soi ce qui fait sa couleur à nos yeux, prenez un petit morceau de bois jauni, par exemple, et proposez-le au rayon couleur de feu, ce bois se teinte à l’instant en couleur de feu ; exposez-le au rayon vert, il prendra la couleur verte, et ainsi du reste.
Quelle est donc la cause des couleurs dans la nature ? Rien autre chose que la disposition des corps à réfléchir les rayons d’un certain ordre, et à absorber tous les autres. Quelle est cette secrète disposition ? Il démontre que c’est uniquement l’épaisseur des petites parties constituantes dont un corps est composé. Et comment se fait cette réflexion ? On pensait que c’était parce que les rayons rebondissaient comme une balle sur la surface d’un corps solide. Point du tout ; Newton enseigne aux philosophes étonnés que les corps ne sont opaques que parce que leurs pores sont larges, et que la lumière se réfléchit à nos yeux du sein des pores mêmes ; que plus les pores d’un corps sont petits, plus le corps est transparent ; ainsi le papier qui réfléchit la lumière quand il est sec, la transmet quand il est huilé, parce que l’huile ; remplissant ses pores, les rend beaucoup plus petits. C’est là qu’examinant l’extrême porosité des corps, chaque partie ayant ses pores, et chaque partie de ses parties ayant les siens, il faut voir qu’il n’est point assuré qu’il y ait un pouce cubique de matière solide dans l’univers ; tant notre esprit est éloigné de concevoir ce que c’est que la matière.
Ayant ainsi décomposé la lumière, et ayant porté la sagacité de ses découvertes jusqu’à démontrer le moyen de connaître la couleur composée par les couleurs primitives, il fait voir que ces rayons élémentaires, séparés par le moyen du prisme, ne sont arrangés dans leur ordre que parce qu’ils sont réfractés en cet ordre même ; et c’est cette propriété, inconnue jusqu’à lui, de se rompre dans cette proportion, c’est cette réfraction inégale des rayons, ce pouvoir de réfracter le rouge moins que la couleur orangée, etc., qu’il nomme réfrangibilité. »
Mario EQUICOLA, Libro de natura de amore , Venise, 1525, : « On voit donc comme il est difficile de parler des couleurs pour celui qui peut rapporter les vocables anciens à ceux de la langue actuelle, et à quel danger il s’expose. Certains philosophes considèrent l’air et l’eau comme blancs, le feu comme rouge, la terre comme foncée ; les astrologues disent que Saturne est brun, Jupiter bleu, Mars rouge, le Soleil jaune, Vénus verte, Mercure cendré, la Lune blanche ; d’autres leur attribuent différemment les couleurs : Saturne serait noir, Jupiter vert, Vénus blanche, Mercure changeant, la Lune safran, tandis que tous s’accordent pour Mars et le Soleil. Les significations des couleurs varient légèrement chez les Italiens, les Espagnols et les Français… »
Placido CHERCHI, Paul Klee teorico , De Donato, Bari, 1978, : « Un trait commun à la plupart des artistes – leur aversion pour une science de la couleur – me devint compréhensible récemment quand je lus la théorie des couleurs d’Ostwald. Mais je voulais passer un peu de temps à voir s’il me serait possible d’en tirer quelque chose de bon. Je ne réussis qu’à en tirer deux ou trois curiosités, et surtout la conclusion prosaïque que la science acoustique a stimulé la production musicale. Aussi le parallélisme Helmholtz-Ostwald dans leur rapport négatif avec les arts serait-il assez exact. Mais il ne s’agit pas de cela. Souvent les savants trouvent aux arts quelque chose de puéril. Mais dans le cas présent les positions sont inverses (…). Bien étrange est aussi l’idée que l’accord tempéré en musique serait l’œuvre de la science ; je ne peux y voir qu’un adjuvant pratique. La gamme des couleurs chimiques procure une aide analogue. Nous l’adoptons, certes, depuis un moment, mais nous n’avons pas du tout besoin d’une théorie des couleurs. Les possibilités infinies des mélanges ne produiront jamais un vert Schweinfurt, un rouge Saturne et un violet cobalt. Nous ne mélangeons jamais un jaune foncé avec du noir, car il tendrait au vert. En outre, la chimie des couleurs ignore tranquillement tous les mélanges transparents (glacis). Sans parler de son ignorance totale de la relativité des valeurs chromatiques. Croire que la création d’une harmonie au moyen d’une tonalité d’égale valeur doive devenir une norme générale signifie renoncer à toute la richesse psychologique. Merci bien ! »
Walter BENJAMIN, « Aussicht ins Kinderbuch » in Gesammelte Schriften, t. IV, 2, Suhrkamp, Francfort, 1972,: « Dans la perception des couleurs, la vision imaginaire, contrairement à l’intuition créatrice, est préservée comme phénomène originel. En effet, à toute forme ou toute silhouette perçue par l’homme correspond chez lui à la capacité de les produire. Le corps même dans la danse, la main dans le dessin imitent cette silhouette et se l’approprient. Mais le monde des couleurs impose une limite à cette capacité : le corps ne peut créer la couleur. Il ne se comporte pas vis-à-vis d’elle d’une manière créatrice, mais d’une manière réceptive : le scintillement de la couleur dans son œil. Même du point de vue anthropologique la vue est la ligne de partage des sens, puisqu’elle embrasse en même temps forme et couleur. La vue possède d’une part la capacité de correspondances actives – perception de la forme et du mouvement, comme de la voix – et d’autre part celle de correspondances passives – la perception de la couleur appartient aux sphères sensorielles de l’odorat et du goût. Le langage lui-même réunit ce dernier groupe dans les verbes (aus-)sehen, riechen, schemcken, qui s’appliquent à la fois à l’objet (usage transitif) et au sujet (usage intransitif). En somme : la couleur pure est l’instrument de l’imagination, le pays des rêves de l’enfant perdu dans ses jeux, et non pas le canon rigide de l’artiste qui construit. A cela s’ajoute son action sensible et morale, que Goethe a comprise en un sens nettement romantique. « Les couleurs transparentes sont infinies, qu’elles soient illuminées ou dans l’obscurité, de même que le feu et l’eau peuvent être compris à leur sommet ou à leur point le plus bas (…). Le rapport entre lumière et couleur transparente est fascinant si d’aventure on l’approfondit ; l’embrasement des couleurs, leur façon de se confondre, d’émerger et de disparaître, apparaît comme une reprise de souffle entre deux éternités, de la lumière la plus éblouissante jusqu’à la quiétude solitaire et éternelle dans les degrés les plus bas. Les couleurs opaques au contraire sont comme des fleurs qui n’osent pas se mesurer avec le ciel, et qui cependant touchent à sa faiblesse, au blanc, d’un côté, et au mal, au noir, de l’autre. Ces dernières sont cependant capables justement (…) de produire des variations aussi charmantes et des effets aussi naturels que (…) les premières, les transparentes. » Goethe rendait par là justice non seulement à la sensibilité de ces braves coloristes, mais aussi à l’inspiration des jeux enfantins. On pensera à tous ces jeux qui font appel à la pleine compréhension animée par l’imagination : la bulle de savon, les couleurs évanescentes de la lanterne magique, le dessin de l’encre de chine, les ombres chinoises. Dans tous ces cas, la lumière s’élève, aérienne, sur les choses. Car son charme ne se fonde pas sur l’objet coloré ou sur la pure teinte morte, mais sur l’apparence, l’éclat fulgurant des couleurs. »
Friedrich HEGEL, Hegels Wastebook , 1803-1806, Expérience. L’ombre projetée par la lumière de la bougie et éclairée par la lumière naturelle du matin devient bleue ; l’ombre projetée par la lumière du jour (elle est plus faible et pour la faire naître il faut s’éloigner de la lumière) et éclaircie par la lumière de la bougie devient rouge. L’ombre projetée par la lumière de la bougie tenue tout près de la lumière scintille en verdâtre. »
SIR Isaac NEWTON, né le 25 décembre 1642, a écrit en 1674 « OPTICKS or a treatise of the reflexions, refractions, inflexions and colours of LIGHT » à partir duquel nous avons extrait le passage suivant :
Ces expériences vont permettre d’élaborer aux cours des siècles ce qui est devenu la colorimétrie moderne.
Johannes ITTEN, né le 11 novembre 1888 et mort le 25 mai 1967 à Zurich, est un peintre suisse. Il fut l’un des professeurs du Bauhaus de 1919 à 1923. Il prit dès son arrivée une influence majeure sur l’enseignement de cette institution. Il dirigea les enseignements ayant trait à la forme. Lorsque nous parlons d’harmonie de Couleurs, un certain nombre d’ouvrages peuvent aider à comprendre les mécanismes de l’harmonisation des couleurs. Un ouvrage sert toutefois de référence dans toutes les écoles d’art et de création : « Art de la Couleur » de Johannes ITTEN.
Johannes Itten a choisi 3 couleurs primaires: le jaune, le bleu et le rouge suivant la tradition d’Aristote et des teinturiers. Il conserve en cela l’interprétation de la décomposition présentée par Isaac Newton. Les premières traces de décomposition RJB apparaissent au XVIIIe siècle et perdurent XIXe siècle avec les ouvrages de Johann Wolfgang von Goethe et de Michel-Eugène Chevreul, puis au XXe siècle avec Charles Blanc avant Johannes Itten.
Michel – Eugène CHEVREUL, né le 31 août 1786, a écrit un mémoire en 1828 intitulé » l’influence que deux couleurs peuvent avoir l’une sur l’autre quand on les voit simultanément » à partir duquel nous avons extrait le passage suivant :